Commencé à l'occasion de "Vivan los Muertos", fête des Morts Franco-Mexicaine qui s'est déroulée à Bordeaux du 14 au 16 novembre 2014, c'est un livre improvisé — sur la forme du codex Aztèque ; en accordéon.
FEUILLETER (mais pas en accordéon) > https://issuu.com/samsufy/docs/codexmarco
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| 1 — Je monte dans ma barque, bien équipée pour le passage au Pays des Morts. Sous le volcan, je me dirige vers les brumes souterraines. Mon cœur bat encore, mais… |
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| 2 — Sur la rivière noire, une Catrina fait pleuvoir des sons obsédants…Pourquoi pleurer ? La mortelle chanson de Monsieur Gadou et de sa Secrétaire résonne, — sommes-nous morts ensemble à l'apéro ? — résonne dans mon crâne ventueux… |
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| 3 — Maintenant, je laisse venir les visions posthumes que me procure la fatale navigation… Où suis-je ? Est-ce encore le Mexique ? |
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| 4 — j'entends des bruits de villes, des bruits d'argent et de cloaque… Un vent d'obsidienne emporte ma barque vers Mictlan, l'endroit des Morts… |
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| 5 — Emporté vers l'épi désormais immangeable, enlevé par les huit collines sous le gel nocturne, par la porte des terres chaudes, j'ai peur ! |
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| 6 — Adieu, vous par qui je ne verrai plus ! Mes yeux fatigués, fatigués — mais vous étiez tellement moi ! …¡Adiós! |
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| 7 — La Banda disparaît au loin ; aurais-je aussi perdu mes oreilles bien-aimées ?… Non !…Mais qu'ois-je ? Des grandes orgues… Suis-je au paradis ? Il souffle comme un air de famille dans mon crâne… |
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| 8 — Vivent les morts ? …Bien vivantes sont les Catrinas, que tous attendent, en ce jour de miracles… C'est qu'on se laisserait embarquer…¡A bailar! |
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| 9 — Les apôtres de la cumbia, (muy calientes pour des muertos) et le labeur acharné du scribe (tout un codex dessiné debout !) m'ont a-che-vé : comme je suis mort, je sors un instant de la fiesta muy caliente, — Bordeaux, quartier Bacalan, novembre 2014— croyant revivre un brin, à la fraîche… |
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| 10 — ¡Adiós! …Les morts de faim, de feu, de rire, de soif, tous innocents, je vous salue depuis mon dernier repos… ¡Adiós! |
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| 11 — Les morts de malemort et les démons qui les ont guidés traînent leur peine au verso d'un tango inévitable… Les lutteurs miment un mortel combat… |
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| 12 —…Des Catrinas dansent sur le ring, le temple se couvre du sang des sacrifiés. Caracolant au milieu de la Banda, un ange adorable sonne de sa trompette en plastique doré…Fiesta ! |
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