"L'orgue seul nous fait comprendre comment l'éternité peut évoluer." (Cioran)
Le festival ORGUES D'ÉTÉ est fini, hélas !
Ce festival musical est naturellement climatisé — alors que la ville de Bordeaux gît sous de fortes chaleurs —, et pourvoyeur de fortes émotions. Le roi des instruments (Wolfgang Amédée dixit) fait entendre toutes les couleurs d'un monumental orchestre, donne à voir profondeurs et horizons d'un paysage intérieur.
24 concerts, les mardis (Cathédrale St-André), mercredis (Abbatiale Ste-Croix) et jeudis (Basilique St-Michel), instruments magnifiques, programmes variés, artistes internationaux, bref : un gros trip à entrée libre et participation aux frais au montant idem.

Après avoir fait sonner en grande pompe l'extraordinaire orgue Dom Bedos (1748) de l'abbatiale Ste-Croix — musiques françaises du Grand Siècle — l'artiste a régalé son auditoire d'une mélopée chrétienne d'orient, mêlée de chant diphonique, de sa voix de baryton, par dessus l'orgue devenu presque soufi.

Sur les grandes orgues de la cathédrale Saint-André, dans la molle insouciance d'une fin de juillet, résonnent Les profondes musiques choisies par l'étonnante Lydia Sourial : pourtant, à ce moment là, sur la place Pey-Berland envahie de touristes se photographiant devant la cathédrale, rien de sombre, ou de follement romantique, ni terriblement, horrifiquement beau …C'est juste l'heure de l'apéro.

De ce concert, le final inouï du Tombeau de Luigi Nono, œuvre de Gérard Pesson a laissé un écho qui dure, qui dure encore… Un point d'orgue, en somme.
Ce festival est organisé par Renaissance de l'orgue à Bordeaux et Cathedra.
Autres dessins de cette série d'orgues ? voyez cela ici.
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