CARO DIARIO #9 — Printemps 2020

CARO DIARIO, Cher carnet, journal sans quoi j'aurais vite oublié que le sable écoulé d'un jour creux est aussi mémorable que la pierre blanche des grandes journéesrien n'est vraiment comme je le voudrais, dans ce que j'inscris sur tes petites pages. Mais tu es là, dans ma poche-revolver, avec les deux styloset je ne suis jamais seul !
au verso de « Peste » je décalque la forme du masque (visible par transparence) de la main gauche. 
Je fais fissa un ambidextrous doodle (comme on dit aussi à Irrouléguy) ; c'est-à-dire un dessin improvisé (dessiné de chic, comme disait mamie). Main gauche sur la page de gauche, et main droite – devine ! sur la page de droite.
esprits des bois
l’un dit « trop cher » l’autre « mon chrono »
taches fluo sur fond vert

bois de mai
tous les parfums se taisent
L’Oréal et Gillette joggent
chèvrefeuille & chèvrepied
drues les fesses doux le bouc
connectés par les poils
– – –
à la stèle des Fusillés
encore et toujours vainqueurs
pas les Allemands les moustiques
– – –
chèvrefeuille & chèvrepied
drues les fesses doux le bouc
ici ni wi ni fi


 

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