CARO DIARIO #10 — Été 2020

sur la pointe d'une herbe
devant l'infini du ciel
une fourmi

Hôsai (1885-1926) 

CARO DIARIO, Cher carnet, journal sans quoi j'aurais vite oublié que le sable écoulé d'un jour creux est aussi mémorial que la pierre blanche des grandes journéesrien n'est vraiment comme je le voudrais, dans ce que j'inscris sur tes petites pages. Mais tu es là, dans ma poche-revolver, avec les deux styloset je ne suis jamais seul !
au marché tellement de beautés !
la main du dessinateur
bloquée en l’air
à la terrasse du Flore de Sète
je pense au Bois de Boulogne 
de Dax
au panoramique 
selfie très isolé 
sur fond de purée de pois
la première figue de l’an
une fois encore
volée
fin du marché arrivée des camions
les Belles font la sieste
et mon cœur fait « pouet pouet »
glorieux panorama
matin d’été aux Pierres Blanches
je m’arrache un poil blanc
grande fleur éphémère
soufflée sur l'eau
la forme du vent







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